lundi, février 21, 2011

A Rached Ghannouchi: la fausse démocratie libanaise ou l'echec des partis religieux

Il y a un exemple des plus frappants qui devrait faire méditer les islamistes: le Liban. Contrairement à ce que beaucoup pensent, le Liban n'est pas une démocratie car son système politique (tout comme l'Irak en partie) se base sur l'appartenance religieuse/clanique et non pas sur l'idée de compétition politique.
Il n'y a pas d'égalité entre citoyens devant les lois (car certaines lois sont liées à la religion des personnes). En gros, c'est un libéralisme sauvage exploité par des partis dont les dirigeants
héritent de leurs pères la direction et qui défendent plus leurs intérêts que l'întérêt du pays.

Un équilibre instable très sensible à n'importe quel intervenant externe (Iran, Syrie, Israel)
qui peut facilement exploiter ces divisions pour affaiblir le pays en général.
Ceci doit donner à réfléchir aux partis islamistes, qui doivent penser d'abord à l'intérêt de la nation, du citoyen et de l'intérêt général des tunisiens avant de penser à celui du musulman exclusivement.
D'où l'importance de la laîcité qui n'est pas l'ennemi de la religion, mais le garant de la citoyenneté et de l'égalité de tous.

A mon sens, le triste exemple libanais (guerre civile, politique biaisée) mérite réflexion et est un exmple à n'importe quel parti se proclamant de la religion...

A méditer
A méditer...

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mercredi, février 16, 2011

Objectif: 6%

Avec les derniers soubresauts de la révolution, il est impératif que tout le monde soit vigilant: contre le chaos (appropriations de terrains, appartements, grèves), contre les extrémistes (imams), contre les trafficants de vies humaines (immigration clandestine), contre les rumeurs ("journalistes").

C'est aux médias, à la justice, au gouvernement provisoire (avec une bonne communication et à l'armée à veiller au respect de la loi à la limitation et à la punition médiatisée contre tout ces excès. Il faut rassurer au maximum les investisseurs et sensibiliser tout le monde que tôt ou tard la justice demandera des comptes.
Il est temps aussi de lancer une campagne de tourisme solidaire, surtout en direction des tunisiens de l'étranger pour soutenir l'économie tunisienne, et spécialement en ce moment.
Ceci pourrait se faire via les réseaux sociaux et de la pub.

Par ailleurs, cette révolution a permis de faire connaitre la Tunisie à des pays lointains (USA, Canada) de façon positive: il est temps que nos ambassades contactent des investisseurs pour "vendre" la destination Tunisie.
Le but (difficile) est d'essayer d'atteindre les 6% de croissance: ceci n'est pas impossible. C'est seulement à partir de ce niveau de croissance que l'embauche des diplômés chômeurs pourrait résorber leur nombre.
Le gouvernement actuel ne pourrait pas prendre de décisions stratégiques, mais annoncer un calendrier clair pour la suite des opérations (politiques) et les objectifs pour cette année, est déjà rassurant.

lundi, février 14, 2011

Tunisie: c'est quoi ce bordel ???

L'imam de Kairouan qui ouvre sa gueule pour fermer un bordel, un autre imam qui fait de l'incitation à la violence, des gens qui construisent sur des trottoirs, des vendeurs ambulants qui se mettent Avenue de France ... que fait l'armée, la police la justice ???

Il y a une différence entre démocratie et chaos: si l'imam a un problème avec les bordels ou les boîtes de nuit: c'est via la justice qu'il doit faire une plainte (comme n'importe quel citoyen) et non pas en incitant des milices. Comme j'ai le droit de porter plainte si l'appel à la prière m'emmerde à 5h du matin!
Il n'a pas plus ni moins de droits que les autres ni moi.

Il est temps d'arrêter ces gens qui se croient au dessus des lois !!!
Réveillez-vous!

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lundi, février 07, 2011

Gouverneur: un poste anti-démocratique à supprimer

A l'origine, c'était un poste pour représenter et transmettre les "instructions" du président au niveau régional. Or au fil du temps, de plus en plus de pouvoir a été donné à ces personnes empiétant sur les pouvoirs du maire (normalement démocratiquement élu) de telle sorte que c'est le gouverneur nommé qui dirigeait au niveau local.

Personnellement je pense que tous les postes à nomination (excepté les ministres, et ceci devrait se faire en concertation des partis politiques) devraient ne plus exister.
C'est à dire que les dirigeants de ces postes devraient pouvoir être élus démocratiquement, et spécialement les directeurs des médias.
Au niveau régional, c'est aux régions à élire leurs propres maires sans intervention/interférence du pouvoir central, excepté pour redistribuer et collecter une partie des taxes. La liaison avec le pouvoir central devrait se faire via le parlement (comme aux Etats-Unis par ex.)
Les dernières nominations de gouverneurs RCD sont une erreur politique de plus (et je ne comprend pas comment le ministre de l'intérieur a pu faire une telle gaffe), il est peut être temps qu'ils choisissent des conseillers politiques professionels !

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vendredi, février 04, 2011

La nouvelle démocratie Tunisienne et quelques questions

Le paysage médiatico-politique actuel ne réflète pas la jeunesse qui a fait la révolution. Rien qu'à voir l'âge des dirigeants et les programmes économiques (à mon sens pauvres en ambitions) des partis je suis relativement décu.

Tous s'accordent à bâtir un nouveau système politique (ce qui est le minimum exigé), mais personnellement, je n'ai pas de vision par rapport à comment atteindre les 6-8% de croissance pour diminuer le chômage. Allons-nous avoir une arabisation/anglicisation de l'enseignement ? Allons-nous favoriser les échanges avec les pays arabes en favorisant l'infrastrcuture qui va avec ?
Allons nous continuer avec le projet nucléaire ? Avec quels financements ? Allons nous créer des zones franches (comme en Chine) pour favoriser le développement régional ?
Quelles stratégies pour l'amélioration du secteur touristique ?

Il ne me semble pas que nos médias ont été assez incisifs pour poser des questions plus précises que sur les concensus (d'avoir une vie politique démocratique, une presse libre);
et je pense qu'il est temps que les gens qui ont fait la révolution à créer de nouveaux médias (journaux, télés, radios), de nouveaux partis politiques pour renouveler et challenger les partis politiques actuels.

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mardi, février 01, 2011

Démocratie tunisienne: situation et perspectives

Le dictateur est parti, mais la dictature est encore là: telle était la phrase de Moncef Marzouki, à juste titre. Après les évennements d'hier: nouveau ministre de l'intérieur agressé, milices du RCD qui cassent à Kasserine, évacuation par la force des grévistes à la Kasbah; on voit clairement les agitations des caciques de l'ancien régime dans un des dernier soubresaut de violence.
Le gouvernement doit de toute urgence composer avec ces éléments qui n'obéissent pas à l'autorité: soit passer des accords pour qu'ils se tiennent à carreau, soit les menacer par une intervention armée contre les éléments les plus agités - soit les deux -.
La disparition de la police politique et du RCD n'est qu'une question de temps: soit elle se fera doucement par l'autorité politique et du temps, soit violemment par la population qui tôt ou tard - et c'est dans l'intérêt de personne - se révoltera contre la police et tout ce qui ressemble de près ou de loin au RCD.
Maintenant l'objectif numéro un du gouvernement, à mon avis, est outre à calmer les esprits et maitriser la police, la reprise de l'activité économique et avant tout sauver la saison touristique.

Cette reprise ne pourra se faire qu'en donnant des gages, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur, de la bonne volonté du gouvernement actuel à respecter la Révolution. Par exemple annoncer une date pour les élections (dans 8 mois ou 1 an) , lancer une bonne campagne promotionnelle touristique, planter du jasmin le long de l'avenue Bourguiba ;-) , lancer via le web des campagnes de soutient à l'économie tunisienne (appel aux citoyens tunisiens de l'étranger pour qu'ils rentrent une fois cet été)...
L'autre perspective plus ambitieuse serait d'essayer d'atteindre les 4-5 ou même les 6% de croissance: ne pas démanteler les groupes industriels ayant été impliqués avec les Familles, mais lancer une opération "mains propres" correctement médiatisée ou la Loi fera foi. Rassurer les investisseurs intérieurs et extérieurs quant à la perrénité de leurs investissements en organisants des manifestations, conférences, rencontres avec diplômés chômeurs ayant des idées d'entreprenariat etc...

C'est aussi aux médias aussi à se réformer et à apprendre à organiser des débats avec les jeunes pour que des idées créatrices sortent et permettent l'éclosion de start-ups.

Il y a un important gap avec l'age des hommes politiques de différents partis actuels (qui ressemblent plus à des papys), avec les jeunes qui ont fait la révolution (la vingtaine, trentaine, quarantaine). Soit ces partis se rajeunissent et donnent l'opportunitéà des jeunes de gravir le échelons, soit les jeunes eux même feront leurs partis et votteront pour leurs partis.
D'autre part un problème de communication subsiste,ces jeunes utilisent massivement le web: blogs/twitter/facebook/youtube alors que les partis classiques actuels sont encore dans des méthodes de communication "à l'ancienne".
Il n'est pourtant pas difficile à des journaux à se mettre on-line, à organiser des forums, des sondages, à faire monter des nouveaux leaders.
Il y a tellement d'énergies qu'il faudrait rapidement et intelligement les canaliser vers des forces créatrices capables de développer le pays.
A bon entendeur!

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