mardi, février 01, 2011

Démocratie tunisienne: situation et perspectives

Le dictateur est parti, mais la dictature est encore là: telle était la phrase de Moncef Marzouki, à juste titre. Après les évennements d'hier: nouveau ministre de l'intérieur agressé, milices du RCD qui cassent à Kasserine, évacuation par la force des grévistes à la Kasbah; on voit clairement les agitations des caciques de l'ancien régime dans un des dernier soubresaut de violence.
Le gouvernement doit de toute urgence composer avec ces éléments qui n'obéissent pas à l'autorité: soit passer des accords pour qu'ils se tiennent à carreau, soit les menacer par une intervention armée contre les éléments les plus agités - soit les deux -.
La disparition de la police politique et du RCD n'est qu'une question de temps: soit elle se fera doucement par l'autorité politique et du temps, soit violemment par la population qui tôt ou tard - et c'est dans l'intérêt de personne - se révoltera contre la police et tout ce qui ressemble de près ou de loin au RCD.
Maintenant l'objectif numéro un du gouvernement, à mon avis, est outre à calmer les esprits et maitriser la police, la reprise de l'activité économique et avant tout sauver la saison touristique.

Cette reprise ne pourra se faire qu'en donnant des gages, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur, de la bonne volonté du gouvernement actuel à respecter la Révolution. Par exemple annoncer une date pour les élections (dans 8 mois ou 1 an) , lancer une bonne campagne promotionnelle touristique, planter du jasmin le long de l'avenue Bourguiba ;-) , lancer via le web des campagnes de soutient à l'économie tunisienne (appel aux citoyens tunisiens de l'étranger pour qu'ils rentrent une fois cet été)...
L'autre perspective plus ambitieuse serait d'essayer d'atteindre les 4-5 ou même les 6% de croissance: ne pas démanteler les groupes industriels ayant été impliqués avec les Familles, mais lancer une opération "mains propres" correctement médiatisée ou la Loi fera foi. Rassurer les investisseurs intérieurs et extérieurs quant à la perrénité de leurs investissements en organisants des manifestations, conférences, rencontres avec diplômés chômeurs ayant des idées d'entreprenariat etc...

C'est aussi aux médias aussi à se réformer et à apprendre à organiser des débats avec les jeunes pour que des idées créatrices sortent et permettent l'éclosion de start-ups.

Il y a un important gap avec l'age des hommes politiques de différents partis actuels (qui ressemblent plus à des papys), avec les jeunes qui ont fait la révolution (la vingtaine, trentaine, quarantaine). Soit ces partis se rajeunissent et donnent l'opportunitéà des jeunes de gravir le échelons, soit les jeunes eux même feront leurs partis et votteront pour leurs partis.
D'autre part un problème de communication subsiste,ces jeunes utilisent massivement le web: blogs/twitter/facebook/youtube alors que les partis classiques actuels sont encore dans des méthodes de communication "à l'ancienne".
Il n'est pourtant pas difficile à des journaux à se mettre on-line, à organiser des forums, des sondages, à faire monter des nouveaux leaders.
Il y a tellement d'énergies qu'il faudrait rapidement et intelligement les canaliser vers des forces créatrices capables de développer le pays.
A bon entendeur!

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