mardi, novembre 17, 2009

Indice de perception de la corruption: la Tunisie recule

(copie sur http://dawwenmirror.blogspot.com/)
Ce n'est pas une bonne nouvelle comme certains blogueurs essaient de le faire passer:
cette année la Tunisie est classée 65ème avec 4.2, en 2008 elle était 62ème avec 4.4, 61ème avec 4.2 en 2007, 51ème en 2006 avec 4.6, 43ème en 2005 avec 4.9

Bref la tendance va vers l'aggravation de la situation: il ne sert à rien de cacher le soleil avec un tamis.
Il faut bien mesurer les conséquences d'une telle dégringolade: le futur n'augure rien de bon pour de potentiels investisseurs.

Dans un monde idéal une justice indépendante ferait une opération "mani pulite" pour nettoyer tout ça, mais comme gens du pouvoir et corrompus se confondent, il n'est pas dans leur intérêt que des juges fouineurs viennent mettre des batons dans leurs affaires.

Donc d'institutions démocratiques, censure et corruption vont logiquement de pair: cqfd

Libellés :

lundi, novembre 02, 2009

Quand The Economist parle de Tunisie

copie diponible sur
http://dawwenmirror.blogspot.com/

mirroir mon beau mirroir (ou comment contourner la censure)

Désormais une copie se trouve à cette adresse:
http://dawwenmirror.blogspot.com/
Pour ceux qui ne savent pas utiliser les proxy...

dimanche, novembre 01, 2009

Vengeance après les "élections"

Non seulement ces charognards se moquent des tunisiens, mais ils se vengent sur ceux qui dénoncent cette mascarade.
Bêtes comme ils sont ils finiront par se faire taper sur les doigts par les européens ...

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(http://humanrights-geneva.info/Journalistes-tunisiens-sauvagement,6832)
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Journalistes tunisiens sauvagement brutalisés
Mohamed Soudani, disparu depuis le 22 octobre.

31 octobre 09 - Réélu dimanche dernier pour un cinquième mandat, le président Zine el-Abidine Ben Ali poursuit la répression contre les opposants.

Carole Vann/InfoSud - Comment un pays capable de tant de raffinement en matière d’hospitalité et de culture peut-il se reconnaitre dans un Etat qui se comporte avec une telle grossièreté envers ses citoyens ? C’est le paradoxe de la Tunisie qui a élu le 25 novembre à quasi 90% Zin El-Abidine Ben Ali pour son cinquième mandat présidentiel. Un président qui a mis en garde à plusieurs reprises quiconque contesterait le déroulement ou le résultat des élections.

Ces menaces sans détour n’ont pas empêché des journalistes et opposants de s’exprimer dans les médias internationaux. La vague de violence ne s’est pas faite attendre. Taoufik Ben Brik, correspondant du Nouvel Observateur, a été écroué le 29 octobre. Accusé d’actes de violences et d’insultes à l’encontre d’une femme, il passera le 19 novembre devant le tribunal première instance de Tunis. Il risque plusieurs années d’emprisonnement, selon son avocate Radhia Nasraoui, jointe par téléphone.

Interviewé la semaine dernière par Rue89, Taoufik Ben Brik avait raconté le traquenard qui lui a été tendu par la police tunisienne et qui lui vaut aujourd’hui son arrestation. Le 22 octobre, sa voiture a été emboutie par un autre véhicule, dont la conductrice a cherché à le provoquer. Selon le journaliste, la conductrice était de la police et voulait l’amener à user de la violence pour pouvoir l’inculper d’agression.

Pour Reporters Sans Frontières, l’arrestation de Taoufik Ben Brik serait liée à ses déclarations tenues sur Rue89.

L’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme, la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH), l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT) dénoncent les actes de harcèlement à l’encontre des journalistes tunisiens et demandent aux ambassades d’Etats membres de l’Union européenne en Tunisie de rendre visite à Ben Brik et à Zouhair Makhlouf, un autre journaliste en détention, et de suivre leur audiences devant la justice.

Déshabillé et passé à tabac

Incarcéré depuis le 21 octobre, Zouhair Makhlouf sera jugé le 3 novembre pour avoir filmé sans autorisation dans un quartier populaire très pauvre et avoir diffusé les images sur internet. En réalité, le pouvoir n’aurait pas supporté que Makhlouf diffuse sur la toile des interviews d’ex-prisonniers politiques victimes de torture.

Mais si ces deux arrestations respectent un semblant de procédure, d’autres cas, très graves, s’en passent. Le 28 octobre, le journaliste Slim Boukhdir a été enlevé devant chez lui par des inconnus en civil, qui lui ont bandé les yeux, l’ont forcé à monter à bord d’un véhicule puis l’ont conduit sur la colline du Belvédère (hauteurs de Tunis) où ils l’ont déshabillé et passé à tabac. Les agresseurs ont menacé de le tuer avec un couteau, puis l’ont laissé sur les lieux, avec une fracture au nez et plusieurs hématomes. Le même après-midi, le journaliste avait, dans une interview à la BBC, formulé des critiques contre l’épouse du président, Leila Traboulsi.

Quant à Mohamed Soudani, de l’Union générale des étudiants de Tunisie (UGET), il a disparu depuis le 22 octobre dernier. « Il avait été interviewé par deux journalistes françaises à l’hôtel Africa à Tunis, raconte Radhia Nassraoui. Quand il a voulu sortir, il a vu qu’une dizaine d’agents l’attendaient dehors. Il m’a appelée. Je lui ai conseillé de se faire accompagner. Une des journalistes a fait un bout de chemin avec lui. A peine l’a-t-elle quitté, que les policiers ont réapparu. Il a juste eu le temps de m’envoyer un message, mais depuis plus aucun signe de vie. Nous savons qu’il est aux mains de la police et qu’ils sont en train de le torturer. »

Sihem, Radhia, Hamma aussi brutalisés

Sihem Ben Sedrime, porte parole du Conseil national pour les Libertés en Tunisie et directrice de radio Kalima, a été agressée et violentée alors qu’elle rentrait au local des femmes démocrates à Tunis. Hamma Hamami, porte parole du Parti communiste des ouvriers de Tunisie et époux de Radhia Nasraoui, a été sauvagement tabassé à l’aéroport de Tunis par une dizaine de policiers. Il revenait de l’étranger où, dans des interviews à Al-Jazzira et France 24, il avait parlé de la corruption et de la répression. Il avait appelé au boycott des élections qu’il avait qualifiées de mascarade.

Le 4 octobre, à son retour de Suisse où elle a donné plusieurs interviews, Radhia Nasraoui n’a pas retrouvé ses bagages. Un produit explosif a été retrouvé dans la voiture de son confrère Raouf Ayyadi, ancien membre du Conseil de l’ordre. Ce dernier était venu la chercher à l’aéroport. InfoSud / CV