mardi, juillet 19, 2011

Casser le monopôle de l'ATI et encourager les petits FAI



L'ATI a le monopôle injustifié de la fourniture d'internet pour les organismes publics, les écoles, universités etc.. Pourquoi cet organisme, créé au début pour contrôler et censurer internet aurait-il ce privilège ?




Si les collectivités locales, mairies, bibliothèques pouvaient avoir un accès chez le petit FAI du coin à un moindre prix ne serait-il pas plus judicieux d'un point de vue économique ?
Si des jeunes veulent créer des FAI par liaison satellite à un meilleur rapport qualité/prix pour l'école du coin, ne serait-il pas meilleur de les encourager ? S'ils doivent payer en devise leur liaison, ce sera à eux à se les procurer (soit en louant des serveurs, de la puissance de calcul ou en fournissant d'autres services à l'export - hosting, outsourcing software, location de films etc...)

Ils concurrenceraient à ce moment là l'ATI, Tunisie Telecom: deux mastodontes qui n'ont aucune raison d'avoir des monopôles étatiques car cela nuit la compétition, à la créativité et donc à la création d'emploi et à l'économie en général.
A mon sens l'ATI, organisme public, devrait se focaliser sur les normes, les contrôles (qualité de service des FAI, ordres de justice appliqués, abus) et sur les projets du futur: fibre optique, internet via electricité, gestion de la concurrence, TV via ADSL, radio numérique etc...
L'ATI avec TT devraient être la pépinière de startups et de société d'IT à qui ils pourraient demander des services en tant que clients, ou investisseur même.
Tunisie Telecom pourrait se consacrer à ce moment là aux investissements lourds, à conquerir d'autres marchés, à lancer de nouveaux produits pour se démarquer de Tunisiana par ex.

Avec cette démarche, l'Etat ferait des économies en mettant en concurrence des fournisseurs de service, créerait de l'emploi en encourageant la création d'entreprises et jouerait son rôle "normal" d'arbitre sans favoriser telle ou telle entreprise.
Ainsi, l'Etat pousserait Tunisie Telecom à innover, à investir dans de nouveaux créneaux, et par ricochet, Tunisiana ferait de même (à condition qu'ils se battent à armes égales).
L'Etat pourrait mettre des normes 'spécifiques' pour inciter toutes les entreprises à se fournir sur le marché local (incitations fiscales sur les softs / électronique faits par des sociétés tunisiennes, normes d'encryption/compression tunisiennes etc..) Ceci mérite à mon avis toute une réflexion stratégique à laquelle les partis politiques peuvent y contribuer dans leur programme... moyennant aussi un changement de mentalité.

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jeudi, juillet 14, 2011

Libérez les initiatives !



Si les jeunes chômeurs aujourd'hui, diplômés ou pas, pensent que ce sera l'Etat tunisien qui leur fournira du boulot pour les sortir du chômage, alors ils se trompent énormément.



Pour résorber les 700 000 chômeurs, et quelquesoit le ou les partis au pouvoir, la diminution du chômage ne pourra se faire qu'au travers les PME-PMI (petites et moyennes entreprises) et à un changement radical des mentalités.


Le secteur public n'a pas la capacité d'absorber autant de fonctionnaires, étant déjà saturé, et si l'on veut éviter l'exemple de l'Egypte: une armée de fonctionnaires tous mal payés, entraînant double-emplois et corruption dans l'administration, il est impératif de regarder du côté de l'initiative privée.



Seul le tissu privé de petites et moyennes entreprises, boostées par des investissements privés (nationaux ou étrangers), via des banques de développement ou des investisseurs financiers pourra fournir du travail.

Pour cela, la politique locale, régionale et nationale devra éliminer tous les obstacles, administratifs entre autres, et encourager toutes les initiatives, en s'interfaçant avec les acteurs, afin de faire réussir toutes initiatives aussi modestes soient-elles !



Un petit exemple d'initiative tout bête: au niveau municipal, des authorisations de concession de plages peuvent être louées à des jeunes suivant un cahier de charges bien précis.

Par exemple le groupe de jeunes chômeurs pourrait gèrer une parcelle de plage en s'occupant de

la propreté de la plage, du parking, de fournir des services (toilettes, nourriture, boissons, crème solaire, journaux, cartes gsm, parasols), fassent des animations (pour enfants, sports de plage).

On pourrait imaginer des concessions plus 'familiales' et d'autres plus pour les 20-30 ans.


Le but est d'apprendre à ces jeunes à 'créer' et 'gérer' leur propre entreprise: ils devront gérer les tarifs, être attractifs par rapport à des concurrents, trouver des sponsors, payer des taxes, faire de la pub.

La municipalité pourra contrôler si le cahier des charges est respecté (hygiène, qualité de la nourriture). Non seulement cela fournira du travail, mais fera en sorte que les jeunes se prennent en main et à encourager les initiatives!

Et ce qui est valable pour la plage le reste pour de belles oasis (telles que Gabès, Nefta, Douz): pourquoi pas des visites guidées, des pique-nique, des piscines en plein oasis.



Le e-commerce.

En Europe (et aux Etats-Unis), beaucoup de jeunes créent leur entreprise de coursier de livraison. Ainsi, on peut acheter sur internet et s'adresser à ces petites entreprises pour acheminer les achats. Ceci est valable pour n'importe quel type d'achat: habits, gadgets, meubles, ...

Même au niveau des supermarchés cela reste intéressant car c'est une façon d'augmenter les ventes. En faisant des accord avec ses petites entreprises, le client est satisfait car il n'a pas besoin de se déplacer, il peut commander de son bureau, le supermarché sera satisfait car cela réduit l'encombrement et permet de vendre, et aussi à l'entreprise de courses.

Et ce qui est valable pour les courses en supermarché, reste valable pour le repas du midi: l'employé à Charguia pourra commander sur internet le sandwich qu'il veut sans devoir à sortir en plein cagnard (cela est aussi positif pour les entreprises). L'investissement de départ pour ces entreprises n'est pas énorme (une cuisine, une estafette, un site web).



Beaucoup d'idées restent encore à développer et d'initiatives à encourager: tel devrait être notre but commun (indépendemment des partis politiques) si réellement l'on veut fournir du travail.


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mardi, juillet 12, 2011

Le TGV chinois: une opportunité pour la Tunisie!



Les chinois viennent de concevoir et construire, en l'espace de trois ans, un TGV reliant Beijing à Tianjin, le plus rapide en service au monde. Le programme chinois vise à contruire 1900 km de lignes d'ici 3 ans et 9400 autres km d'ici 2020.



Dans la perspective de construction de notre infrastructure de base (transports, telecoms) dans les prochaines années et afin d'attirer des IDE et de se développer comme il se doit, la technologie chinoise pourrait être d'un grand attrait tant aussi bien du rapport qualité/prix qu'au niveau perspectives d'emplois pour nos techniciens, à nos PME d'entretient et d'installation.


Cela intéresserait sûrement les chinois qui pourraient utiliser la Tunisie comme vitrine afin de vendre leur TGV à la Libye voisine, l'Algérie et pourquoi pas à l'Egypte ou à des pays européens à moindre coût que le TGV français (récemment acheté par le maroc).



D'une pierre deux coups, l'on pourrait envisager un contact avec les chinois et établir un partenariat / une collaboration afin de transférer des technologies et fournir de l'emploi. Pourquoi ne pas réexporter les rames après avoir arabisé les soft d'affichage (panneaux, écrans, alertes vocales etc..) ou adapté les rames aux spécificités locales...



A méditer !



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mardi, juillet 05, 2011

Tunisie cherche investisseurs ! (pas dans le tourisme)




C'est une excellente information que BCE fait la tournée des pays du golfe afin de glaner de potentiels investisseurs. Le pays en a plus que besoin surtout en ces moments difficiles où le tourisme, l'un des secteurs stratégiques de notre économie, est en panne.


Sans rentrer dans l'aspect qualitatif du tourisme tunisien, qui mériterait un post entier, j'aurais voulu partager quelques réfléxions sur les actions entreprises pour séduire les investisseurs.


La Tunisie est un pays ayant une jeunesse éduquée, nombreuse, dynamique. Certains secteurs tels que l'IT, les nouvelles technologies (bio-génétique, pharmaceutique), les industries (auto, transport, énergies renouvellables) trouveraient certainement en Tunisie la matière grise et la créativité nécessaires à leurs développement. La Tunisie est dans une position géographique et culturelle centrale: culture internationale, proximité géographique et culturelle avec les pays arabes et européens.

Avec tout ces atouts, il est primordial d'investir dans autre chose que dans le secteur touristique. De grands investisseurs tels que Microsoft, Google, Apple, Facebook avec des capitaux occidentaux ou du golfe ne demandent qu'à s'implanter afin d'arabiser (entre autre) leurs applications.


Il est important de commencer par établir des contacts (via les universités, les expatriés tunisiens), adapter l'administration tunisienne, éliminer tout les obstacles (douaniers, paperasseries) pour dynamiser ces secteurs et créer des emplois!

Par ailleurs, l'ATI au lieu de s'occuper à bloquer les sites porno (tâches que pourraient très bien faire les FAI), car ceci ralentit tout le trafic internet du pays, l'ATI pourrait devenir une entreprise semi-étatique qui livrerait clé en main tout les softs à l'administration/aux universités (on pourrait imaginer un OS bilingue, des applications bien spécifiques à partir d'open source).


Certains secteurs tels que la R&D en Europe coûtent extrêment cher (nouveaux vaccins, développement software pour certains secteurs: médecine, spatial etc..) la Tunisie à tout les atouts en main pour être un acteur clé dans ces domaines.


Il est temps aussi que nos nouveaux partis politiques proposent des idées, établissent des contacts et dégagent une vision stratégique pour l'investissement et donc l'emploi.


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