Les tunisiens n'exploitent pas les technologies
Tout le monde parle de facebook, twitter, internet rapide et nouvelles technologies
mais combien de start-up sont réellement créées annuellement qui tirent profit de cela ?
Combien d'emplois sont-ils faits pour absorber les diplomés des TIC ?
J'ai l'impression (j'espère que c'est faux) que ce phénomène reste marginal, dans le sens ou l'on entend
beaucoup de bruits pour peu de résultats. C'est comme si que l'Etat n'ayant pas confiance en des projets
locaux encourage plus les opérateurs de centre d'appel montés par des investisseurs étrangers au détriment
de possibles startup créées par des locaux car il ne voit pas trop l'intérêt (pas d'argent frais dans l'immédiat)
Or là est l'erreur, car si des startups sont créées et les jeunes sont encouragés dans cette voie de
l'innovation les investisseurs vont venir comme des mouches. Non seulement des entreprises high-tech
capables d'aller sur le marché mondial seraient là pour exporter de l'innovation, mais aussi les emplois
possibles auraient plus de valeurs que ceux créés par les opérateurs téléphoniques (qui entre nous se ramassent
les insultes de pleins de clients européens mécontents).
Le problème est que nous avons ancrés en nous la mentalité du stand-by! Tout le monde attend de
consulter son supérieur hiérarchique (pas toujours disponible, ni suffisement intelligent) pour saisir
l'importance de se "bouger le cul". Si l'on compare des pays similaires en terme d'infrastructure (ADSL,
gsm etc..) les sociétés de services sont quasiment inéxistentes en Tunisie!
On est en 2009 est l'on doit encore aller faire la queue à la banque pour faire ses virements, payer ses
factures ou autre (combien d'heures de travail perdues!)
Dans certains pays, il y a des banques qui n'existent que on-line, on peut payer par gsm son parking ou son
ticket de cinéma et s'acquiter de ses taxes à partir de son salon.
Ce qui est encore plus impératif, c'est que notre pays avec ses ressources limitées, doit faire au mieux
et non pas se contenter d'être un consommateur passif, mais exploiter toutes les opportunités technologiques pour
l'emploi et pour des devises.
Les investisseurs viendront tout naturellement et de façon plus stable (au lieu de faire du dumping social
avec les centres téléphoniques qui ne sont ni bénéfiques au niveau salarial, ni au niveau du transfert technologique
qui est nul) pour investir dans des idées qui marchent!
Si l'on se réjouit de la création en catimini de 20 radios sur le web, combien d'emplois auraient été créés si ces 20 radios
avaient pu transmettre dans la vraie ville ?? Combien de vocations (techniciens, deejays, présentateurs, publicitaires, comédiens)
a-t-on empêché parcequ'on ne veut pas les autoriser à émettre normalement.
La préoccupation sécuritaire de laisser tout le monde "s'exprimer" par voie de radio est légitime,
mais un organisme de régulation devrait s'en occuper sans empêcher les talents d'éclore (= halte aux interdictions
pures et simples; Il faut réfléchir avant!).
Il est temps d'encourager les jeunes à crééer localement d'abord (start-ups, radios, télés, multimédia, jeux) ceci
intéressera les investisseurs qui pourront investir de façon bénéfique; et pourquoi pas aller vers les marchés mondiaux.
Comment l'état pourrait faire cela ? Simplement en impliquant les opérateurs de telecom (TT, Tunisiana), les banques,
en tant que demandeurs de services et d'investisseurs, les écoles de technologies, les différents ministères (pour les
autorisations et paperasseries administratives) et en mettant en place une stratégie (un site web, un guichet unique) etc...
On sous estime énormément les capacités de nos jeunes, il serait temps de regarder de ce côté là et de laisser éclore leur
créativité!
Ps: Quelques idées de services (=start-ups) que j'ai en tête mais que je rêverais de réaliser :-)
* Gestion de compte bancaire on-line
* Paiement par gsm
* DVD-thèque on-line (VOD)
* réservation de train / avion / divertissement on-line (ticketing)
* Services exploitant le gps (trafic, places de parking libres, localisation des bus, métro)
* Boites vocales pour gsm (!)
* développement des photos numériques
* moteur de recherche arabe (utilisant les spécificités de la langue)
etc...
il y a boire et à manger encore!
Libellés : tunisie technologie
3 commentaires:
Anis,ta note est intéressante,mais laisse moi te dire qu'il ya encore de grandes barriéres dans notre systéme tunisien: recevoir et envoyer de l'argent en Devise ! Personellement quand j'était en Tunisie j'avais pleins de projets en tête: sites d'achats ventes,d'hébergement de services... que j'ai pu réaliser à l'étranger car à l'étranger un simple ouvrier peut accéder à une carte banquaire qui lui permet de trader avec le monde ! En tunisie non !
Pour tes idées postés à la fin,ils sont déjà des services classiques dans pas mal de pays, or une startup doit être innovante avec des idées nouvelles ;) ils peuvent surement être appliqué en tunisie par une société classique pas plus,mais de là conquérir le monde ça sera difficile
Non, le but de mon article est de se focaliser et de développer d'abord le marché local (en le considérant comme un laboratoire d'expériences).
Je sais que pas mal de services existent à l'étranger mais ne sont pas accessibles aux tunisiens. Par ailleurs si cela marche en Tunisie, cela aurait la chance de marcher dans des marchés proches culturellement et géographiquement(ie: Maroc, Algérie, Lybie)
Le but n'étant pas nécessairement d'inventer quelque chose qui n'existe pas sur Terre...
Vous le savez peut être : votre blog est suivi par @Tunisphere :)
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