Gafsa: une note d'espoir
Dans ce triste contexte d'injustice que subit la population du bassin minier de Redeyef, je voudrai dresser un constat de la situation mais aussi porter une note d'espoir, car malgré tout il faut garder à l'esprit que des pistes existent aussi bien pour les décideurs politiques qu'économiques que pour la population en fin de compte.
Tout d'abord, pour débloquer la situation il est temps que le gouvernement comprenne qu'il faudrait changer de stratégie: le refus du dialogue et la répression aveugle ne marchent pas, cela fait plus qu'un an que les protestations continuent sans amélioration de la situation. Au contraire, beaucoup plus de gens qui n'avaient pas entendu parler de ce mouvement en sont devenus solidaires non pas à cause du chômage et de la misère que subit cette région mais par sympathie contre la répression et l'hypocrisie qu'ils subissent.
Afin de rétablir la confiance (d'une bonne partie des tunisiens et non pas des gafsois) il faudrait commencer par libérer tout ceux qui ont étés condamnés dans cette répression.
Il est temps qu'un vrai dialogue franc se mette en place: si l'usine de phosphates ne peut pas accueillir tout les chômeurs de la région (il faudrait peut-être refaire le concours d'accès de façon anonyme), il est impératif dans ce cas de voir quelles sont les opportunités d'avenir pour les demandeurs d'emploi. Et pour cela une réunion démocratique entre population et autorités est plus qu'impérative.
Même mieux, un débat local ou régional pourrait s'instaurer afin d'avancer des idées (via la presse, les médias, des réunions). Des options sont tout à fait envisageables: de la filière de l'uranium (une forte demande à l'avenir est attendue), au commerce avec l'Algérie voisine, au tourisme, aux énergies enouvellables. Une multitude de pistes d'investissements économiques plausibles existe.
Je ne peux pas croire que le futur soit si bouché que cela: il y a énormément d'argent partout dans le monde qui ne demande qu'à être investit!
Ce qui tue l'espoir c'est l'inaction.
Je ne sais pas où l'état est allé chercher ses conseillers mais cette obstination à vouloir passer par la force le mène droit au mur. Non seulement elle risque de faire tâche d'huile, mais elle mine encore plus la crédibilité de ceux qui sont au pouvoir.
Il est vraiment temps que le dialogue s'installe dans ce pays!
Libellés : économie, gafsa, perspectives, tunisie
1 commentaires:
تدوينة هايلة وبكلها حكمة، نتمني المسؤولين يفهموها و يعملوا بشعار تونس أولا
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